Le 19ème siècle

Cet article sera complété par un historique de la période. Il s’appuie pour l’instant principalement d’un livre récent, “Ernée, des Usines et des hommes, l’industrie de la chaussure à Ernée” (voir dans les sources à la fin de l’article).

L'agriculture

Les exploitants

Ernée comptait 118 fermes en 1843 et 146 en 1898.

Du textile...

Ernée était essentiellement tournée vers l’agriculture (lin, chanvre) et par voie de conséquence pratiquait les activités textiles. On comptait à la fin du 18ème siècle sur le canton d’Ernée 650 hommes, 120 femmes et 30 enfants, tous occupés par les travaux de tissage à domicile.

Cependant la situation changea quand les coûts chutèrent lorsque le coton venu des Etats-Unis envahi le marché. Ce coton était travaillé dans les manufactures à vapeur d’Angleterre et du Nord de la France. Cette chute de l’activité plongea dans la misère les agriculteurs producteurs de lin et de chanvre et les ouvriers tisserands.

La culture du chanvre et du lin disparut et celles du seigle et du sarrasin furent remplacées par celle du blé et de l’orge.

...à l'alimentaire

En amendant (incorporant) la terre avec de la chaux pour produire plus d’herbes et de foin, on peut développer l’élevage des bovins et des chevaux.

D’autres cultures apparurent comme les trèfles, luzernes, betteraves, choux, maïs, et bien sûr la pomme de terre.

Les “mécaniques” permirent de supprimer le battage, les “chimiques” augmentèrent les rendements, l’achat de bon reproducteur développa le gabarit des animaux et la “qualité” des poulains. La municipalité d’Ernée mit en place un comice agricole de 1846 à 1853 qui, en comparant les productions, récompensait les meilleurs, pour mieux stimuler les autres.

L'instruction

Le niveau d’instruction est très bas. L’illétrisme est de 60%.

Constructions

On entreprend la construction de maisons bourgeoise, les églises de Mégaudais, Montenay, des réparations à celle d’Ernée, au collège et à des écoles. Cela relança un peu le bâtiment, mais pas longtemps.

Témoignage d'un instituteur

Un instituteur en 1900 notait (le surlignage n’est pas de l’auteur) : “Quelques carrières de granit sont exploitées ça et là, elles occupent en tout une vingtaine d’ouvriers et fournissent une granit grossier, mélangé de rouille. D’autres carrières de diorithe, dont la plus imposante est celle de Mauny, sont exploitées pour macadamiser les routes. Parmi les industries locales, il n’y en a aucune qui ait trait à l’alimentation, si on ne tient pas compte des moulins qui existent le long du cours de l’Ernée et qui sont pour la plupart munis de cylindres. Les ateliers de construction mécaniques (outils agricoles) sont au nombre de quatre et emploient 40 ouvriers. On y fabrique des pressoirs, des barattes, des malaxeurs, des charrues, etc. On y répare les faucheuses, les moissonneuses, les batteuses. A cette époque de l’année, au moment de la moisson, les rues et places avoisinant ces machines aux formes bizarres qui sont venues suppléer au bras que la fabrication des chaussures a enlevés à la culture de la terre. La fabrication des voitures occupe trois ateliers de chacun quatre ou cinq ouvriers. Dans l’un d’eux on fabrique des voitures de bohémiens véritables maisons roulantes qui parcourront toutes les routes du monde. Ca et là, dans le voisinage des hêtraies, une chaumine de sabotier s’élève au fond d’une combe. Trois ou quatre ouvriers y fabriquent des sabots qu’ils iront vendre à la grande foire de Lessay (Manche).”

Sources

  • sur la ville au 19ème siècle : “Ernée, des Usines et des hommes, l’industrie de la chaussure à Ernée”, Jacques Cousin/Jacques Omnès, N°31 de l’Oribus, décembre 89, p.5
  • sur L’agriculture : “Ernée à travers les âges”, Robert Amiard , P. 83

“Au Pays d’Ernée” ( www.renoulin.fr/aupaysdernee ) par Christian Renoulin.

 
 


 
histoire/epoques/19siecle.txt · Dernière modification: 2008/10/05 21:29
 
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